par Hervé Laurent
publié le

Formation urbanisme cyclable

Le 13 octobre, Maïa et Hervé ont suivi une formation de la FUB à Paris, sur le thème de l’urbanisme cyclable.

Une trentaine de participants de différentes associations françaises étaient présents. La formation était animée au nom de la FUB par Charles Maguin de “Paris en Selle”, avec des interventions de Thomas Jouannot (CEREMA), Charlotte Guth (Ville de Paris) et Rivo Vasta (Paris en Selle). Vous pouvez consulter le support projeté pendant la formation

Les notes de Hervé en vrac :

  • Une étude US a montré qu’une large partie de la population (60%) se dit intéressée pour se déplacer à vélo, mais inquiète, car les conditions ne sont pas réunies pour le faire en sécurité et confort. Ce sont ces personnes qui doivent être visées en priorité par les aménagements cyclables (slide 7). Thomas J. dit bien qu’un aménagement ne doit pas viser un type d’usager spécifique, mais plutôt un maximum d’usagers.
  • Présentation et manipulations de l’application en ligne Streetmix, qui permet de faire de jolis profils de voirie en travers pour proposer des possibilités d’aménagements.
  • Intéressante explication de l’oubli rapide du déplacement à vélo pendant les Trentes Glorieuses (contrairement à d’autres pays) : le monopole du deux-roues motorisé, les mobylettes Peugeot…
  • Pourquoi des limitations de vitesse à 30 km/h ? Car c’est la vitesse maximale que peuvent encaisser la plupart des organes du corps humain sans dommage majeur.
  • N’envisager des pistes à hauteur de trottoir que si celui-ci est suffisamment large et qu’on appose des revêtements distincts entre piétons et cyclistes (slide 30).
  • Rivo Vasta : Il faut à tout prix s’inspirer des pays qui ont de l’expérience dans la pratique cyclable et prennent en compte toutes les catégories d’usagers. Ne surtout pas chercher à distinguer des pratiques utilitaires, sportives, familiales..
  • Charlotte Guth : Comme visible sur un exemple de la présentation, un gros défaut des aménagements hollandais est de donner trop de place aux mobilités, au détriment des espaces de vie (terrasses de bar, jeux) et des espaces verts.
  • Thomas Jouannot: Standard actuel du CEREMA pour la largeur de bandes ou pistes cyclables unidirectionnelle : 2 m
  • Ne pas faire que du sur-mesure, mais toujours chercher à pousser le curseur un peu plus loin, car les usagers viendront sur les aménagements.
  • Astuce pour réduire le transit dans petites rues et quartiers résidentiels : les sens uniques en tête bêche sur un même axe. La VdP l’a fait dans la rue du Château d’Eau à Paris pour supprimer le transit et aménager une piste sécurisée (slide 45).
  • Pour les pistes à hauteur de trottoir : aux intersections, ne pas faire descendre piétons et cyclistes au niveau de la chaussée croisée, mais plutôt en profiter pour faire un plateau ralentisseur (slide 51).

L’après-midi s’est terminée par une visite à vélo de quelques aménagements récents des rues de Paris : Quai de Valmy, Boulevard Voltaire, Place Léon Blum.

Pour conclure : C’était super intéressant, pour les infos transmises par les animateurs, mais aussi de voir ce qui se fait ailleurs. Par contre, une demi-journée, c’est beaucoup trop court. Donc le rythme était un peu militaro-dictatorial, très peu de temps pour des échanges avec les (nombreux) autres participants, très peu de temps pour des questions-réponses. Le message est passé. Ils essaieront sûrement de réduire le nombre de participants par la suite et de prévoir une journée entière.